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Requin baleine
Rhincodon typus
TAXONOMIE ET DÉNOMINATION
Classe : Chondrichthyes
Sous-classe : Elasmobranchii
Ordre : Orectolobiformes
Clade : Neoselachii
Famille : Rhincodontidae
Genre/espèce : Rhincodon typus
Noms communs :
Anglais : Whale shark
Espagnol : Tiburón ballena
Français : Requin baleine
ANATOMIE ET MORPHOLOGIE
Les requins-baleines sont les plus gros de tous les poissons, avec une longueur totale maximale (TL) de 18 à 20 m. La maturité est atteinte à 9-10 m TL chez les femelles (estimée à 30-40 ans) et 7-9 m chez les mâles (estimée à 25 ans). La longévité est actuellement inconnue, car les requins baleines semblent avoir une croissance déterminée, mais l’espèce a été validée pour atteindre au moins 50 ans, et l’âge maximum peut dépasser 100 ans.
COMPORTEMENT ET HISTOIRE DE VIE
Le cycle de reproduction des requins-baleines est probablement biennal, au minimum, et probablement plus long. Bien qu’ils aient une grande portée avec environ 300 petits, leurs petits émergent en nage libre à une petite taille ( 50-70 cm TL) et sont supposés faire face à un taux de mortalité initial élevé. Le requin baleine est l’une des trois seules espèces connues de requins filtreurs. Il se nourrit de plancton, de petits calmars ou de poissons.
Chaque requin-baleine a un motif de taches blanches caractéristique et unique sur sa surface dorsale. Celles-ci créent la possibilité de photo-identifier des requins individuels et ont permis des études non invasives de population, de mouvement et de croissance sur l’espèce dans la région des Caraïbes et ailleurs.
RÉPARTITION, ABONDANCE ET ÉTAT DE CONSERVATION
Les requins-baleines sont répartis de manière circumtropicale d’environ 30°N à 35°S, avec une pénétration saisonnière dans les eaux tempérées. Le requin baleine est principalement épipélagique et peut être rencontré dans les environnements côtiers et océaniques, mais il est capable de plonger à des profondeurs bathypélagiques (maximum documenté 1 928 m). Les requins-baleines sont divisés en deux sous-populations différentes : l’Atlantique et l’Indo-Pacifique. Environ 37% de la population mondiale vit dans l’Atlantique et 63% dans l’Indo-Pacifique. Dans la région des Caraïbes, les observations sont plus fréquentes dans la zone de la barrière de corail méso-américaine (MABR) et dans le nord du golfe du Mexique.
Le requin baleine est très mobile. Au cours de leur vie, les requins-baleines adultes s’éloignent des zones côtières et vivent, presque exclusivement, dans des habitats océaniques situés hors plateau. Ils montrent une fidélité au site d’alimentation et peut-être aux aires de mise bas et d’accouplement. Leur grande mobilité signifie que l’abondance locale des requins baleines est généralement liée à la présence éphémère de fortes densités de proies.
MENACES
Les requins-baleines sont souvent capturés accidentellement dans de grands filets fixés pour d’autres espèces. Les requins-baleines sont une prise accessoire courante dans les pêcheries thonières à la senne coulissante. Des enquêtes ont indiqué que les ailerons de requin-baleine coûtent cher, ce qui pourrait entraîner un ciblage accru de la pêche et du commerce. De plus, la surpêche des poissons reproducteurs peut avoir réduit l’attrait de certains endroits pour les requins-baleines, car ils sont connus pour se nourrir d’œufs de poisson.
Les requins-baleines sont exposés à la menace de collisions avec les navires en raison de leur comportement fréquent d’alimentation en surface. L’enchevêtrement, en particulier dans les engins de pêche rejetés ou perdus, est également une source probable de mortalité importante.
Le tourisme des requins-baleines gagne en popularité. Six semaines de tourisme de requin-baleine au Belize ont été estimées à 3,7 millions de dollars US pour le pays. Les activités touristiques peuvent augmenter le risque de collisions avec des navires, de perturbations locales dues aux interférences, à la surpopulation ou à l’approvisionnement.
ABONDANCE ET ÉTAT DE CONSERVATION
Dans l’ensemble, la population mondiale de requins-baleines aurait diminué de ≥ 50 % au cours des trois dernières générations (75 ans). Ainsi, l’UICN définit l’état de conservation mondial du requin-baleine comme « En danger » et sa tendance « à la baisse ».
La sous-population de l’Atlantique a été provisoirement évaluée comme vulnérable au cours de ce processus, sur la base d’un déclin inféré de ≥ 30 % au cours des trois dernières générations (75 ans).
STATUT DE PROTECTION
Protocle SPAW : oui depuis 2017 _ Annexe III
CITES : oui _ Annexe II
CMS : oui
Memorandum d’entente sur la conservation des requins migrateurs (Sharks MoU) : oui depuis 2010_ Annexe I
Bibliographie
Proposition de réinscription du requin baleine de l’Annexe III à l’annexe II du protocole SPAW pour la COP 11