

Parmi les trois protocoles déclinant la Convention de Carthagène, le Protocole SPAW (Specially Protected Areas and Wildlife) est celui dédié à la protection de la biodiversité. Il fournit un cadre légal unique pour la conservation de la biodiversité dans la région. Le Protocole SPAW est également reconnu comme étant un instrument important pour l’atteinte des objectifs d’accords mondiaux sur la biodiversité tels que la Convention sur la Diversité Biologique ou la Convention Ramsar. D’importantes initiatives régionales ont été lancées sous les auspices de SPAW, en particulier pour le renforcement des aires protégées et la conservation d’espèces clefs, avec la participation et l’implication de toutes les parties prenantes (gouvernements, ONG, communautés locales, etc).
Signé en janvier 1990, le Protocole SPAW est entré en vigueur en juin 2000 et est actuellement ratifié par 18 pays : Bahamas, Barbade, Belize, Colombie, Cuba, République Dominicaine, France (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Barthélémy, Saint-Martin), Grenade, Guyana, Honduras, Nicaragua, Pays-Bas (Aruba, Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Eustache, Sint Maarten), Panama, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, Trinidad et Tobago, États-Unis (États longeant le Golfe du Mexique, Iles Vierges Américaines, Porto Rico) et Venezuela.
Selon les termes du Protocole, les Parties doivent, conformément à leur propre législation et réglementation, prendre toutes les mesures pour protéger, conserver et gérer de manière durable sur leur territoire les zones qui ont besoin d’une protection et les espèces animales et végétales menacées. Le protocole a deux objectifs principaux :
• La protection, la préservation et la gestion durable des zones qui présentent une valeur écologique particulière ;
• La protection, la préservation des espèces sauvages menacées ou en voie d’extinction ainsi que leurs habitats.
Outre ces deux grandes dispositions concernant les espèces et les espaces, le Protocole SPAW comporte également un certain nombre de dispositions transversales :
• La mise en place d’études d’impact dans le cas de projets et activités pouvant avoir un effet notable sur l’environnement ;
• La possibilité de dérogation aux obligations du Protocole dans le cas d’activités traditionnelles ou de développement ;
• Le développement de la recherche scientifique et technique sur les zones et espèces protégées listés sous le Protocole SPAW, et l’échange d’informations entre les Parties au sujet de leurs programmes de recherche/suivi ainsi que la coordination de ces programmes ;
• Enfin, le protocole établit les principes pour l’élaboration de mesures, critères et lignes directrices correspondant à ces différents objectifs.